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Formations

 

Présentation de la résidence à La Factory 64 Radio France Bleu Pays Basque.

 

Résidence de pérennisation  compagnie Artizans/Factory64


PREAMBULE

Depuis le mois de mars 2010, accueillis par la Factory 64, nous avons fait du quartier des Hauts de Bayonne, l’unité de lieu de notre travail.

En tant qu’auteur, metteur en scène avec la comédienne Isabel B., nous nous sommes appliqués à faire de la parole de chacun, la source de notre travail.
Nous avons œuvré à donner la parole aux acteurs citoyens du quartier (concierges d’immeuble, maison de retraite, école du plateau) et extra muros (le GEM de Biarritz, l’association Gadjé Voyageur).
Pour chacune des paroles récoltées, j’ai écrit un texte de fiction.
La comédienne Isabel B. donnera lecture de ces textes à la Médiathèque de Bayonne ainsi que dans le camp des gens du voyage lors du festival « Les Improbables » les 13, 14 et 15 novembre prochain.

Cette performance artistique qui met la parole citoyenne au cœur d’un événement culturel, composé d’artistes ayant une reconnaissance nationale, a bien évidemment un impact social dans la mesure où il gomme toutes possibilité de stigmatisation.
Il ne s’agit plus de venir écouter la parole de publics sensibles, il s’agit en tant que public singulier d’être le récepteur d’une création contemporaine.

Je ne me fais aucune illusion, le remède miracle à l’intégration n’existe pas, si nous en restons là, ce travail effectué n’aura été qu’un coup d’épée dans l’eau.

Nous avons éveillé un début d’envie, pour que cette envie prenne corps, pour qu’elle devienne acte, il faut que notre travail puisse s’inscrire dans le temps, que nous puissions le pérenniser.


UNE RESIDENCE DE PERENISATION DE JANVIER A JUIN 2011

ACTE I

Consolider, poursuivre le travail engagé avec les partenaires acteurs de la précédente résidence en les associant à la création que nous allons coproduire avec la Cie Les Lézards qui Bougent « ICH LIEB ICH EVA » qui traitera des derniers jours d’Adolf Hitler et Eva Braun à l’intérieur du Bunker avant leur suicide.

Le sujet est loin des réalités qui concernent les publics en situation d’urgence avec qui nous travaillons, me direz vous ?
Je ne crois pas, je crois que la première urgence, la matrice de toutes les autres, c’est la nécessité d’appartenir à une histoire collective.
Appartenir à une histoire collective, c’est prendre conscience qu’en tant qu’individu, je fais partie intégrante de la mémoire collective, je suis donc inscrit, intégré dans une société.

Les actions proposées autour de l’écriture de la pièce :

Partager avec l’ensemble de nos partenaires la matière première qui va nourrir notre création :
Séances de cinéma autour du film « La chute » poursuivi d’un débat.
Séances de lecture chez l’habitant, autour de œuvres nourricières à l’écriture de la pièce.
Présentation sous forme de chantier des différentes étapes de l’écriture


ACTE II

Permettre aux nouveaux partenaires d’intégrer le projet :

Organisation  d’ateliers autour de l’adaptation à la Médiathèque de Bayonne
Mise en place d’ateliers, musique/texte, avec le conservatoire Maurice Ravel

Il est fondamental que nous pussions en collaboration avec la municipalité et les partenaires institutionnels, intégrer les publics les plus éloignés, je pense en particulier aux chômeurs longue durée, je pense plus largement à tous ceux qui sortis du système depuis trop longtemps, ne retrouvent pas la dynamique qui leur permettra de s’inscrire dans une action à long terme.
Il est important d’effectuer auprès de ces personnes un travail individuel, il est important de travailler pour que leur propre parole reprenne du sens à leurs yeux.

J’envisage le processus de la façon suivante :

1er- collectage de parole, non pas pour réitérer le processus de récits de vie, il s’agirai cette fois-ci, de puiser l’écho de leur parole au cœur de la littérature contemporaine, ce qui permettrai à chaque participant de prendre concrètement conscience qu’en tant qu’individu, il fait partie intégrante du patrimoine culturel de la société dans laquelle il vit.
2è – Nous travaillerons avec chacune des personnes concernées par cet atelier, la lecture à haute voix, de façon à ce que chacun puisse lire un extrait du texte d’auteur qu’il aura choisi en écho à sa parole, ces lectures pourront avoir lieu à la médiathèque de Bayonne.

Bien sur cette action n’est pas isolée des autres, une résidence doit s’envisager dans son ensemble afin d’optimiser les passerelles existantes entre l’ensembles des partenaires.
Ce travail ne peut s’envisager que dans le temps, nous seront présents sur site 5 jours par mois durant 6 mois.

La suprême sagesse de ce temps consiste peut-être à penser en pessimiste, car la nature des choses est cruelle et triste, et à agir en optimiste, car l’invention humaine est efficace pour le mieux être moral et social (Benoît Malon 1892)


                                              

 Elie Briceno
                                                Cie Artizans





Comme une fleur sur le bitume

 

Un film de Jean Sentis sur une idée originale d’Isabel B., librement inspiré d’Antigone de Jean Anouilh
avec : Leïla El Mahi, Halima Elharti, Elie Briceno, Kaoutar El Gharbi, Jamila Ourbahim, Maeva Teilleria, Mira El Harti, Yasmina Chenatu, Isabel B..
avec le soutien de la Compagnie Artizans, du Conseil Général de Vaucluse, de l’ADVSEA 84, de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Ville de Cavaillon.
durée : 15 mn

Comment savoir dire non ?
Ce travail est né de la rencontre d’un groupe de jeunes filles, « les oubliées du quartier », avec l’ADVSEA 84 (Service de prévention). Un atelier d’écriture a été mis en place à la MJC de Cavaillon afin que ces sept fleurs fassent un travail sur elles-mêmes. Par l’intermédiaire du metteur en scène Elie Briceno et la comédienne Isabel B., ces jeunes ont pu s’exprimer par le biais du milieu théâtral. Des jeux de rôle ont été mis en place pour aboutir au scénario d’un court métrage.Yasmina, Mina, Kaoutar, Halima, Jamila, Leila, Maeva ont écrit et joué dans ce film grâce à leur persévérance et leur dynamisme.
« Le mythe d’Antigone revisité par la jeunesse d’aujourd’hui. »
La fleur a poussé au bout de trois ans de travail, elle s’est épanouie à partir des sentiments du groupe de jeunes filles confrontées à des choix.
Leurs souhaits :  reconnaitre leur travail, partager leur expérience, Créer un échange interculturel.